Honorer nos ancêtres, un acte simple et profond

Honore ton père et ta mère, comme l’Éternel, ton Dieu, te l’a ordonné,
afin que tes jours se prolongent et que tu sois heureux
dans le pays que l’Éternel ton Dieu te donne. »

~ Deutéronome 5:16

Honorer son père et sa mère fut une notion assez vague quand j’ai grandi. Suivant les préceptes de la religion catholique durant mon enfance, ce quatrième commandement de Dieu, « Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement » était une notion que je n’avais jamais réellement comprise.

Qu’est-ce qu’honorer ? La définition, selon le Larousse, est : (i) marquer son respect, sa considération pour quelqu’un, pour sa mémoire, rendre hommage à ses qualités, à son mérite, (ii) respecter quelque chose, le tenir en haute estime, (iii) décerner une distinction à quelqu’un, à quelque chose, leur accorder une marque d’attention flatteuse ou d’intérêt montrant l’estime ou la considération qu’on leur porte, (iv) faire honneur à quelqu’un, à une collectivité, à un état, etc., contribuer à leur bonne réputation ; être un motif d’estime pour quelqu’un, quelque chose ou (v) s’acquitter d’une obligation, faire face à un engagement.

Qu’en est-il donc dans notre société ? Pouvons-nous dire que nous nous respectons et honorons les uns les autres ? Qu’avons-nous gagné, dans notre modèle de société occidentale, à cultiver ce culte du soi mis à part le mépris, la jalousie, la colère ? Pourquoi tant d’Orientaux prennent-ils un moment chaque jour pour honorer leur père, leur mère et leurs ancêtres ?

Honorer implique non seulement le respect de l’autre, mais aussi la gratitude. Dès notre naissance (ou retour), nos parents, majoritairement, nous aiment d’un amour inconditionnel. Ils nous soutiennent durant toute notre vie afin que nous puissions nous épanouir. À notre tour, nous devenons parents et offrons cette même chance aux autres. C’est un cycle que nous avons toujours connu.

Ce n’est qu’une fois devenu parent, que nous finissions par comprendre les choix de nos propres parents, de l’amour qu’ils ont. Souvent, nous faisons cette expérience d’une immense gratitude, car nous élever et nous soutenir n’est pas toujours facile. Leurs actions, bonnes comme mauvaises, ont marqué notre vie. En reconnaissant leur travail, nous acceptions de les aimer pour ce qu’ils sont.

Maître Sha nous partage cet ancien proverbe spirituel :

前人栽树后人乘凉
Qian ren zai shu, hou ren cheng liang 

« Qian ren » signifie ancêtre. « Zai » signifie planter. « Shu » signifie arbre. « Hou ren » signifie descendants. « Cheng liang » signifie profiter de l’ombre. Dès lors, « Qian ren zai shu, hou ren cheng liang » (prononcé tchienne jeune dzaille chou, ro jeune tcheung-liang) signifie les ancêtres plantent les arbres, les descendants profitent de l’ombre. Ce proverbe nous enseigne que si nos ancêtres ont accumulé des bonnes vertus par leurs bons services, nous profitons des bienfaits.

D’où l’importance de les honorer pour ce qu’ils ont fait !

Nos ancêtres continuent d’influencer notre vie, qu’ils soient vivants ou non, par l’héritage qu’ils ont laissé. Cet héritage se trouve dans nos cellules, pour ceux de cette vie-ci, ou dans notre âme, pour ceux des vies passées. En les honorant, nous leur montrons notre amour et gratitude. Ce geste simple continue de bénir la relation que nous avons avec eux, tout comme il bénira la relation que nous aurons avec notre descendance. En pardonnant à nos ancêtres pour les défis liés à leurs actions, nous libérons cette relation en apportant plus de lumière, facilitant la relation qui s’ensuivra avec nos descendants. En libérant cette relation, nous faisons de l’espace à de meilleures bénédictions pouvant influencer notre vie afin d’être plus heureux et en meilleure santé.

Je vous invite dès lors à prendre un moment chaque jour, pour honorer vos ancêtres et le cas échéant, à les pardonner.

Avec le plus grand amour,
Guillaume

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